Bulle médiatique pour les uns, véritable révolution pour les autres, le Web 2.0 fait l’actualité et ranime les appétits financiers. Même si ses contours restent flous, le concept désigne un Internet collaboratif porté par l’intelligence collective de ses utilisateurs qui viennent l’enrichir et le faire évoluer en permanence. Les icônes actuelles du Web 2.0 sont le site de partage de vidéos youtube (récemment racheté 1,65 Milliard de dollars par Google !), l’encyclopédie collaborative wikipedia, la communauté en ligne Myspace, l’explosion des blogs, sans oublier l’un des précurseurs de ce qui ne s’appelait pas encore Web 2.0, le site de vente aux enchères ebay.
La base du Web 2.0 réside dans une communication accrue entre les utilisateurs et un partage de connaissances mais aussi d’avis et de conseils. Les spécialistes du marketing sont à l’affût et cherchent à utiliser les opportunités du Web 2.0 à travers des concepts comme le buzz-marketing ou le marketing viral.
Dans le domaine des études, le Web traditionnel a déjà bouleversé le paysage en décuplant les performances et en réduisant les coûts. Les études en ligne continuent tout de même à reposer globalement sur un schéma structurel traditionnel : décision de lancer une étude, définition du questionnaire, choix d’un échantillon, sollicitation des répondants, canalisation des réponses dans un cadre défini, clôture de l’étude et récupération des données, analyse des résultats et communication aux seuls commanditaires de l’étude.
Même si les changements que peut introduire le Web 2.0 dans le monde des études ne sont pas encore précisément identifiés, on peut s’attendre à ce que plusieurs voire toutes ces étapes soient remises en question. Ceux qui en doutent doivent se rappeler qu’une encyclopédie faite par les internautes eux-mêmes ou un site mondial de vente aux enchères comme ebay seraient passés pour de la science-fiction il y a quelques années encore. Le Web traditionnel a servi les professionnels des études. Le Web 2.0 permettra peut-être aux personnes interrogées d’être davantage des acteurs plutôt que de simple rats de laboratoire.