Depuis longtemps, la vision du consommateur est restée distante de la vision de l’acheteur. Malgré tout, les études ont compris récemment que pour mieux comprendre le comportement du consommateur, il était nécessaire d’intégrer sa dimension « acheteur » et donc son comportement en magasin. Les études « shopper » ont depuis acquis une véritable légitimité car elles privilégient le rapport à l’achat que le client peut avoir en déplaçant l’étude directement en magasin. Les entreprises et les instituts d’études prennent donc conscience que le premier point de contact avec une marque était le point de vente. On sait, par ailleurs, que 7 décisions d’achat sur 10 sont prises au point de vente. Cela agit directement sur l’offre qui s’est étoffée. On a donc vu récemment les principaux instituts d’études « généralistes » se structurer pour présenter une offre pointue dans le domaine des études shopper : TNS Sofres (avec un pôle Retail & Shopper Insight auprès de son unité Consumer), Ipsos (qui a lancé un Observatoire des shoppers et qui intègre une expertise Shopper dans le cadre de la réorganisation d’Ipsos Marketing), GfK (qui a développé une offre globale de category management qui s’appuie sur les données de panel, sur l’ad hoc et sur des données de possesseurs de cartes de fidélité d’enseignes via MarketingScan), Research International, (solutions Boîte à outils RI shopper), BVA (avec le rachat de In Vivo), CSA (ShopperExperience),… Les sociétés de panel ont aussi développé à leur tour leurs expertises dans ce domaine : IRI France (l’acquisition de la société MCA a permis le développement d’une offre ad hoc « Shopper Insights »), Nielsen (qui a lancé une série d’études à vision shopper sur la base d’Homescan), MarketingScan (Consumer Zoom).