On appelle qualité totale la démarche de gestion de la qualité pour laquelle l’objectif est d’acquérir une très large mobilisation et implication de toute l’entreprise afin d’aboutir à une qualité parfaite en diminuant au maximum les gaspillages et en améliorant en continuité les éléments de sorties (out puts).
La qualité totale que l’on appelle aussi Total Quality Management ou Total Productive Maintenance a vu le jour au Japon en 1949. C’est à la suite de la seconde guerre mondiale que de nombreux ouvriers nippons décident de se mettre en grève à cause des cessations de paiement dans les compagnies car les banques n’accordent plus de prêts (sauf sous la condition d’une embauche zéro). On constatait aussi une situation de famine au Japon qui a entrainé une course au gaspillage et une inquiétude croissante d’économie. Ceci intervenait à une époque où la détection des défauts sur les produits n’existait pas.
C’est le fondateur de Toyota, Mr Toyoda, qui est à l’origine du « 0 défaut » avec le toyotisme. En effet, la qualité absolue dans la production vient d’un des ingénieurs de Toyota, Mr Ohno, qui a été prié de mettre au point un système défiant le Fordisme et répondant aux attentes contemporaines. Par la suite est donc né l’Ohnisme qui s’appuie sur un principe : la minimisation des pertes grâce à une qualité absolue.
Cette doctrine s’appuie sur le modèle nippon qui prône que l’employé est un moteur de l’accomplissement des objectifs de l’entreprise, à l’inverse du modèle américain où c’est la direction qui prend le dessus. Par exemple, le système fordien utilise le terme d’opérateurs spécialisés (OS) pour qualifier ses employés, le contrôle étant effectué en fin de chaîne seulement. À l’inverse, le toyotisme impose le contrôle continu qui est partagé par tous les opérateurs qu’ils appellent des ouvriers hautement qualifiés (OHQ).
Le modèle toyotiste accorde une importance primordiale à la connaissance que peuvent avoir ses ouvriers. En effet, les employés se doivent d’être cultivés, attentifs, ils doivent savoir communiquer dans le but d’accroitre leur niveau de qualification dans leur domaine. La qualité prend donc source dans ce procédé de management actif de sélection et de participation des ouvriers qui auront tendance à accorder une certaine fidélité à leur employeur en raison de leur niveau de qualification. Dans la même optique, les ingénieurs sont choisis selon leur capacité relationnelle notamment avec les ouvriers : la communication ingénieurs-ouvriers permet d’élever la qualité à un niveau encore meilleur.