Francis Boussougouth : J’ai au départ un cursus traditionnel : école de commerce, master d’audit puis Big 5. Une dizaine d’années plus tard, mon ADN professionnel s’articule entre auditeur et consultant informatique (Expert SAP) et en Stratégie. J’ai une longue expérience dans les grands comptes (Ernst & Young, Grant Thornton, Exxon Mobil, AstraZeneca, Sanofi, Safran…) et dans l’entrepreneuriat, en Europe (France et Royaume-Uni notamment) et en Afrique. Aujourd’hui, c’est toute cette expérience que je mets à profit pour développer Softconcept Africa depuis Abidjan. Mon parcours varié convient parfaitement à ce nouveau challenge, où tout est à bâtir.
Qu’est-ce qui a motivé le projet Soft Concept Africa ?
Francis Boussougouth : Softconcept Africa est la somme d’opportunités et de rencontres humaines. J’ai eu à travailler avec Soft Concept lors d’une de mes dernières missions de conseil et j’ai tout de suite identifié le potentiel significatif des logiciels Ethnos pour le marché africain. L’Afrique est un désert des études marketing et des statistiques. Avec le développement des mobiles, cela a ouvert un marché encore très fermé comme si les études via le mobile avaient été créées spécialement pour cet environnement. Mais c’est surtout une simple équation : Ethnos + Mobiles – Désert Marketing = Softconcept Africa. Gérard Danaguezian l’a vite compris car Soft Concept, en accompagnant ses clients européens, se développait de plus en plus sur le marché africain, et s’arrangeait pour fournir un accompagnement personnalisé sur place (support technique, études sous traitées). En mettant à disposition des acteurs économiques africains – que ce soit à Abidjan, Lagos ou Douala – les meilleurs outils du marché mondial, Soft Concept, par l’entremise de sa filiale ivoirienne, contribue à l’émergence du marché très porteur des études en Afrique.
Pourquoi la Côte d’Ivoire ?
Francis Boussougouth : La Côte d’Ivoire est au centre de l’Afrique de l’Ouest dans une zone économique appelée UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine). La zone regroupe des états ouest-africains surtout francophones (hormis la Guinée Bissau qui est lusophone) et est l’équivalent de l’Union Européenne. La Côte d’Ivoire est également membre d’une organisation beaucoup plus importante : il s’agit de la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) qui regroupe les états ouest-africains anglophones, francophones et lusophones. Pour simplifier, la Côte d’Ivoire est pour l’Afrique de l’Ouest ce que la France est pour l’Europe d’un point de vue géographique : un pays « carrefour » entre les peuples et les langues. En s’implantant dans la capitale économique Abidjan, la filiale africaine de l’éditeur leader des outils d’enquêtes et de reporting Soft Concept couvre près de 70% du territoire africain en moins de 3h d’avion.
Quels sont les besoins et les opportunités sur ces marchés ?
Francis Boussougouth : Ils sont réellement considérables
et tout est à faire. Les firmes multinationales y étaient surtout dans
des situations de monopole qui ne nécessitaient pas de placer le client
au centre de leur stratégie. Avec la Mondialisation et l’émergence
d’une classe moyenne africaine, de nouveaux acteurs sont apparus
en Afrique. Les monopoles se cassent, la concurrence s’impose et
le client reprend ses droits. Dans le domaine des études, les besoins
sont tous azimuts. Des groupes comme Ipsos, Kantar et d’autres ont
très vite compris que l’Afrique était « The place to be »,
now.
Avec la pression des clients internationaux, la demande d’études
high level et la montée en compétence des équipes, l’Afrique se
met en ordre de bataille. Fini le marketing de Papa, il faut maintenant
comprendre ce qui se passe dans la tête des consommateurs africains et
s’y adapter pour prendre des parts de marchés. C’est ce que
proposent les logiciels d’enquêtes Ethnos aux entreprises et
cabinets sur place : des outils technologiques de pointe, faciles à
mettre en oeuvre et capables d’automatiser la collecte de données, leur
analyse avancée et la production de reportings de qualité, sur papier,
support électronique ou web. Ethnos, Net-Survey et surtout Mobi-Survey
sont quasiment incontournables sur ces marchés.
Même les obstacles structurels peuvent se transformer en opportunités et
solutions. Les difficultés logistiques ou d’infrastructures et
même les coupures ponctuelles de réseau électrique font des enquêtes
mobiles de Soft Concept la solution parfaite. Avec sa consolidation des
données recueillies en offline puis téléchargées dès le retour à un
réseau GSM/WIFI, les outils distribués par Softconcept Africa se jouent
des difficultés structurelles.
Comme le disait Gilles Leprêtre, Responsable SAP Afrique : «
L’Afrique est le Disneyland de l’entrepreneur » et son
marché des études est en pleine révolution. Chez Softconcept Africa,
nous sommes néanmoins réalistes. C’est vrai, le marché est
difficile, challengeant, mais des solutions existent qui répondent aux
attentes des acteurs du Market Research. Notre suite logicielle en fait
partie pour concevoir des questionnaires (papier, web, mobile), tirer
parti des apports des nouvelles technologies (géolocalisation, photos,
sons, vidéos, …) ou déployer les enquêtes dans des pays multilingues
(swahili, lingala ou même en téké du Bassin congolais…). Le module
Infographique intégré permet d’obtenir des rapports et tableaux de
bord de qualité sans compétences avancées en graphisme ou expertise de
Powerpoint ou des outils de PAO. Voilà les solutions que nous proposons
à nos clients africains, sans oublier le Big Data.
Pouvez-vous nous citer des exemples d’applications que vous avez eu à traiter ?
Francis Boussougouth : Malgré notre installation
récente, nous avons déjà eu à traiter de nombreux projets (cf carte
ci-dessous). Pour l’instant, nous sommes intervenus
essentiellement en Afrique de l’Ouest mais nous prévoyons
d’étendre rapidement nos interventions au reste du continent, où
les besoins sont vraiment très forts et nos offres parfaitement
adaptées. Voici quelques exemples complémentaires dans le domaine de la
business intelligence :
Un responsable d’un réseau bancaire africain avait besoin
d’avoir une vision complète des KPIs de son réseau, par agence,
ville, pays et zone continentale, et en finir une fois pour toute avec
la lourdeur des compilations de powerpoints et de fichiers Excel.
Web-Reports a été la solution, au-delà même de ces attentes, quasiment
en temps réel.
A 8h30 il pouvait commencer sa réunion avec le COMEX avec toutes les
informations. Avec Web-Reports, vous créez et publiez en quelques clics
des applications dynamiques d’accès aux résultats de vos enquêtes,
baromètres, tableaux de bord…
Une compagnie aérienne rêvait de croiser les ressentis de ces passagers
à travers les tweets et autres posts, avec ses données internes qui
peuvent être un problème technique rencontré ou une variation de son
chiffre d’affaire par vol. EthnosData l’a fait. Le logiciel leur permet
aujourd’hui de récupérer des tweets, emails et bases de données
internes pour en ressortir des graphiques et des nuages de mots
(tag-clouds) de qualité dans une infographie synthétique et intelligente
; et ce de manière autonome. Grâce au Big Data d’Ethnos, cette
compagnie régionale a une meilleure connaissance de son environnement
clients.
Retrouvez Softconcept Africa sur Facebook et
Twitter.
Vous pouvez également accéder au site de SoftConcept Africa, ou
contacter Francis
Boussougouth par e-mail.