Les métiers des Etudes sont nombreux et portent des appellations variées
selon les sociétés, en fonction des secteurs d’activité et des
types d’organisations, pour des missions elles aussi
diverses.
Les collaborateurs des directions des Etudes sont concernés aussi bien
par des opérations quantitatives que par des approches qualitatives. Ils
sont le plus souvent rattachés à des directions marketing et parfois aux
services recherche & développement, commercial ou service clients.
Des services études peuvent d’une part assurer des responsabilités
variées dans la sphère très vaste du marketing comme le développement
produit, le Merchandising, le Trade-marketing, le Géo-marketing, la
Gestion de la relation Clients, etc. Ils peuvent également couvrir
d’autres univers tels que la Formation, la Communication, et même
la Qualité, en fonction des organisations et des objectifs fixés, avec
des services études dédiés à ces domaines.
Les structures des services études varient bien sûr en fonction de la
taille de l’entreprise mais aussi de l’organisation choisie
: des missions très segmentées et complémentaires entre plusieurs
personnes au profil bien précis ou des missions plus globales
nécessitant des compétences transversales. Le poste de direction des
études est généralement confié à une personne de formation supérieure
(bac + 4 ou 5 ), soit généraliste de type Ecole de Commerce, soit plus
technique, dans le domaine statistique par exemple. C’est
cependant l’expérience qui vaut davantage et fera évoluer un
chargé d’étude en directeur étude. Il n’y a en effet pas de
règle exacte en matière de recrutement.
Intéressons-nous donc d’un peu plus près au métier de chargé
d’étude, véritable clé d’entrée aux divers postes proposés.
Le métier de chargé d’études
C’est un métier varié, auquel conduisent de multiples formations,
de tous niveaux. Il peut s’exercer dans de petites comme dans de
plus grandes structures, avec de nombreuses interactions entre services
et intervenants. Il attire chaque année un nombre important
d’étudiants, filles et garçons, qui se destinent ou découvrent ce
métier, en stage ou en apprentissage.
Chargé d’étude est une dénomination de fonction qui cache des
postes, des responsabilités et des organisations très diverses. Tout
dépend en premier lieu si celui-ci exerce au sein d’un cabinet
d’étude ou dans un service dédié chez un « annonceur », un service
étude ou marketing par exemple. Dans le premier cas, il devra
logiquement s’adapter à des thèmes et des secteurs
d’activité différents, à moins que son travail ne soit dédié
qu’à un type d’étude ou un client spécifique. Dans le
second, les méthodologies, et les objectifs d’une étude peuvent
aussi varier, avec un secteur identique ou homogène s’il est
découpé en plusieurs branches.
Globalement, les métiers restent pourtant très proches dans les deux cas
et exigent des compétences et des qualités communes.
L’orientation, du service interne ou du cabinet externe, peut concerner plusieurs domaines : marketing, commercial, formation, qualité,… le point de rencontre des activités demeure l’enquête, le plus souvent quantitative, et parfois qualitative. Il est en effet assez clair que les tâches du chargé d’étude vont se concentrer sur ces types de travaux, la largeur et la profondeur de son champ d’actions pouvant varier :
- Va t-il participer à la préparation de l’étude, en terme de choix
méthodologiques, recherche et préparation des fichiers d’enquête,
échantillonnage ?
- Quel rôle doit il jouer dans l’élaboration du questionnaire,
sa rédaction, sa programmation sur un logiciel d’enquête, le test
nécessaire avant le déploiement ?
- Enfin est il le maître absolu des plans de tris, des traitements
et de la mise en forme des données, doit il aller jusqu’à
l’analyse et l’interprétation des résultats, la rédaction du
rapport ?
Toutes ces missions retracent l’étendue possible du métier, tel qu’il est parfois proposé, mais ces tâches sont également souvent découpées, réparties entre plusieurs personnes. Cela dépend du choix d’organisation et de la taille du service, tout autant chez un annonceur que pour un cabinet d’étude. Un autre facteur qui joue dans cette définition des responsabilités, est la formation qu’a suivie le Chargé d’étude et bien sûr son expérience.
Les différentes formations
Du bac+2 au bac +5, de multiples formations conduisent à ce métier, l’expérience étant ensuite l’élément essentiel permettant de définir et de faire évoluer les missions confiées. C’est ainsi qu’un bac+2 pourra commencer par des tâches d’exécutions, d’applications de techniques parfaitement maîtrisées et qu’il pourra évoluer vers plus de conception et de réflexion. A contrario, un étudiant issu d’un cursus à bac+5, à qui on aura tendance à confier ces travaux, ne devra pas ignorer les techniques utilisées pour en tenir compte dans ses responsabilités et le bon déroulement d’une enquête sur les différentes phases. Les formations existantes sont plus ou moins généralistes ou spécialisées sur certaines activités (marketing, santé, qualité,…), plus ou moins approfondies en terme de techniques d’enquêtes, de traitements statistiques ou d’analyse. Un chargé d’étude n’est pas forcément un statisticien, néanmoins des bases solides sont nécessaires. Le rédactionnel n’est pas forcément de son ressort mais il aura toujours besoin d’un minimum d’aisance. En revanche, sa facilité pour l’utilisation d’un logiciel d’enquête, sa capacité à appliquer les méthodes demandées, à contrôler son travail, à bien s’organiser et à communiquer, sa rapidité d’exécution sont parmi les fondamentaux de son métier.
Une grande diversité de diplômes existe via le cursus universitaire, avec de multiples variantes, sachant que les Ecoles de Commerce forment également bon nombre de chargés d’études. Tout dépend, comme évoqué plus haut, des missions confiées, des attentes du service et de l’organisation choisie. On peut citer quelques-unes des principales voies de ces formations et les diplômes préparés.
Etudes professionnelles
En premier lieu on trouve les Diplômes de niveau Bac + 2, avec essentiellement les DUT STID « Statistique et Traitement Informatique des Données ». C’est un diplôme national préparé dans les Instituts Universitaires de Technologie. Il en existe 11 en France, dont 1 qui fonctionne en apprentissage avec la seconde année en alternance en entreprise (à L’Université Lyon 2 : http://iut.univ-lyon2.fr). On peut citer également le DU Informatique, Statistique et Sciences Humaines (DISSH) de Toulouse 2. Ce sont des formations courtes qui accueillent des étudiants motivés pour s’insérer et travailler rapidement, à des postes de techniciens, très polyvalents.
La Licence Professionnelle est d’un niveau immédiatement supérieur, à Bac + 3, qui se développe de plus en plus. Il s’agit un diplôme national, spécialisé par thème, selon les établissements, comme le traitement de l’information géographique (SIG), la Biostatistique, l’Informatique Décisionnelle, le Data Mining, la Statistique Décisionnelle en Marketing. Ces licences sont souvent le prolongement d’un DUT mais pas toujours. Elles sont très opérationnelles et permettent une spécialisation tout en conduisant à une insertion rapide dans la vie professionnelle.
Cursus universitaire
Le cursus universitaire propose également des diplômes de niveau Bac + 4 intéressants par certaines de leurs spécialités cpmme par exemple la maîtrise ISASH (Informatique et Statistique Appliquées aux Sciences Humaines), ou la maîtrise MPM (Méthodes de la Prévision et de la Modélisation), ou encore celle spécialisée en Statistiques et Informatique Appliquées à l’Assurance et à la Santé.
IUP
Le Titre d’Ingénieur maître, préparé en 3 ans dans les IUP (Instituts Universitaires Professionnalisés) (recrutement à bac + 1 ou autre). Là encore on retrouve des spécialités multiples selon les établissements.
Enfin, encore plus spécialisés, les diplômes de niveau Bac + 5 proposent des formations très complètes et très poussées, où l’on recrutera des personnes aux profils élevés correspondant à des responsabilités plus importantes.
Cursus
La majeure partie des cursus supérieurs en statistiques vont
jusqu’au Master équivalent à Bac +5. Ces Masters sont très
nombreux et développent en priorité des compétences en Statistique et
vont au-delà de la formation technique pure en s’adaptant au contexte de
leur spécialité selon chaque établissement.
On peut retenir les suivants, qui sont particulièrement adaptés au
profil du chargé d’étude :
- Lyon 2 : Statistique et Systèmes d’information Socio-Économiques,
- Grenoble 2 : Production et gestion de l’Information
Statistique (PROGIS),
- Paris 2 : Techniques Statistiques et Informatique,
- Paris 12: Méthodes Appliquées de la Statistique et de
l’Econométrie pour la Recherche l’Analyse et le Traitement
de l’Information,
- Rennes 2 : Statistique pour l’entreprise,
- Toulouse 1 et 3 : Statistiques et Économétrie,
- Vannes : Modélisation et analyse statistique de
l’information (MASI).
Quelques diplômes peuvent également constituer de bonnes voies de formation :
- Diplômes de Biostatistique
- Diplômes de Statistique et modèles aléatoires en Économie et
Finance.
Pour être tout à fait complet, on peut citer une autre voie, celle des Certificats de compétence, délivrés par le CNAM à Paris, à niveau bac + 3 ou bac +4.
On peut également citer, mais elle ont un rôle et un statut bien particulier, les Grandes Ecoles de Statistiques : ENSAE (Ecole Nationale de la Statistique et de l’Administration Economique), ENSAI (Ecole Nationale de la Statistique et de l’Analyse de l’Information), ISUP (Institut de Statistique de Paris).
Un site internet regroupe les adresses de l’ensemble de ces
formations, sous un angle très statistique, celui de la Société
Française de Statistique :
http://www.sfds.asso.fr/120-Annuaire_des_formations.
On trouve ensuite sur les différents sites des établissements, les
coordonnées des contacts responsables des relations avec les entreprises
ou des associations d’anciens étudiants.