Interview
Angelica Reyes est Directrice marketing Qlik France et Italie
Survey-Magazine : Quelle est la valeur ajoutée des outils de BI moderne ?
Angelica Reyes : Ces nouveaux outils, en particulier ceux de Qlik, permettent d’explorer toutes les données sans définir à l’avance les critères de requêtes. Pour les études marketing, c’est particulièrement utile pour découvrir des corrélations entre les données que l’on n’aurait pas pu imaginer lors de la phase amont de conception de l’enquête. La nouvelle génération de solutions BI permet également de croiser les résultats d’enquêtes avec d’autres données internes ou externes, ce qui permet là aussi d’enrichir l’interprétation. Plus précisément, nous proposons des données sociodémographiques, économiques, ou même météo à travers l’outil Qlik Datamarket. Les services marketing manipulent aujourd’hui un grand nombre de données. Certains disent même qu’ils deviennent « les services de renseignement de l’entreprise ». Pour qu’ils exploitent toutes ces données facilement et librement, il leur faut des outils de BI moderne.
Comment tirez-vous parti du Big data ?
Angelica Reyes : Qlik analyse les big data pour donner aux utilisateurs métiers, et aux décideurs en général une vision claire et précise de ce que ces données recèlent. Les plateformes big data basées sur Hadoop ou d’autres technologies, permettent principalement de stocker les données à des coûts très accessibles. Pour tirer profit de ces données, il est indispensable pour les équipes métier de pouvoir utiliser des outils intuitifs afin de transformer ces masses de données en informations. Je sais que beaucoup de nos clients utilisent Qlik pour compléter leur processus prédictif, pour par exemple donner une représentation réelle des modèles calculés par les data scientists. Qlik possède bien sûr des connecteurs avec toutes les technologies big data actuelles.
Quelles sont les évolutions à venir dans l’usage de ces produits ?
Angelica Reyes : Je pense que de plus en plus d’utilisateurs auront accès aux solutions de BI moderne dans un avenir proche. Il faut pour cela développer leur appétence pour l’analyse des données, et c’est ce que font les chief data officers dans les entreprises : ils organisent des ateliers pour que les utilisateurs « jouent » avec leurs données, et découvrent des gisements de valeur à partir de l’utilisation de la dataviz. Les business models évoluent de cette façon, en découvrant des utilisations nouvelles de la data, qui se trouve de fait au cœur de la transformation digitale de l’entreprise. C’est ce qu’affirme en tout cas plus de la moitié des directeurs marketing que nous avons interrogés dans notre dernier baromètre sur « L’entreprise data-driven ». Nous avons aussi remarqué que les utilisateurs métiers sont de plus en plus autonomes en ce qui concerne la gestion de leurs données. De nouveaux outils leur permettent d’exploiter facilement et concrètement les données qu’ils possèdent. Il semble que la gouvernance des données se déporte vers les métiers plutôt que la DSI.