Luc Milbergue, Directeur Général, Strategir :
Nous devons lutter contre la ringardisation des études.
Les tendances de fond sur le marché des études sont liées à l’évolution profonde du marketing lui-même. C’est parce que le marketing change, que les études marketing doivent évoluer, sous peine d’obsolescence. Le digital, les réseaux sociaux, la fragmentation des médias, la quantité de données disponibles, les nouvelles technologies, la multicanalité font que le marketing a profondément évolué, et ce phénomène s’amplifie avec l’arrivée de nouvelles générations de marketeurs.
Notre métier des études marketing doit être vigilant pour répondre à l’évolution des attentes de nos clients. Ils veulent des insights pertinents dans ce nouvel univers marqué par le digital et le multicanal, plus vite, avec plus de storytelling. Nous devons lutter contre la ringardisation des études, veiller à ne pas nous ancrer sur un discours puriste et méthodologique, éviter d’être pris en sandwich entre les sociétés technologiques (onliners, weblisteners, starts up de la dataviz ou experts des réseaux sociaux) et sociétés de consulting mondiales qui veulent se positionner sur l’accompagnement des mutations des métiers du marketing, qui s’implantent de plus en plus sur notre marché.
Pour s’adapter à cette nouvelle donne et résister à ces nouveaux entrants qui bousculent les règles du marché et nous obligent à nous renouveler, les tendances clés du marché des études de demain sont d’une part la capacité à accompagner nos clients à l’international, car ce nouveau marketing est de plus en plus global, et d’autre part la R&D et l’innovation pour se positionner sur les nouvelles zones de fracture de notre métier, en particulier le big data, le digital, le multicanal, ainsi que les communautés et la cocréation. C’est sur ces axes que nous avons décidé d’orienter notre R&D à Stratégir avec des équipes très seniors dédiées à ces problématiques.