Les statistiques sont omniprésentes dans le sport qui est devenu une discipline au pouvoir économique incroyable. On connait bien sûr, les statistiques de performances très relayées dans les médias et toutes les analyses sur des données relatives aux gains économiques des clubs et fédérations sportives. Mais d’autres sortes de statistiques se sont développées avec la puissance économique des évènements sportifs, celles qui vous serviront à gagner de l’argent!
Il existe 3 grands domaines autour du sport où les statistiques sont beaucoup utilisées :
- La mesure de la performance sportive utilisée par l’encadrement
technique et les médias
- les statistiques de résultats, le calcul des cotes et des gains
pour les paris sportifs ;
- La mesure de la popularité, des affluences et des audiences pour
le marketing sportif (sponsoring, médias, publicité)
Toutes ces statistiques sont familières aux fans de sports car elles sont
constamment présentes dans la presse sportive. Cela explique surement la
raison du succès des paris sportifs à l’heure actuelle.
Si nous ne nous intéresserons pas dans cet article à la dernière
catégorie de statistiques, il faut prendre en compte que c’est la
popularité d’un sport qui va peser sur les enjeux financiers des
paris. Concrètement, le football fera l’objet d’une plus
vive attention d’experts que le curling et les possibilités de
gagner de l’argent seront beaucoup plus minces. Il faut tout
mesurer et analyser car chaque erreur peut-être fatale pour réduire les
risques d’échec car dans le sport plus que partout ailleurs, le
hasard tient toujours une place importante. Examinons maintenant
l’approche des statistiques aidant les acteurs des paris sportifs,
parieurs ou bookmakers. Mais pour bien comprendre les paris sportifs, il
faut comprendre d’où viennent les statistiques.
Les statistiques de performance
Statistiques de performance qu’est-ce que c’est ?
Le phénomène du data-journalisme est présent depuis déjà longtemps chez les journalistes sportifs. Dans toutes les presses sportives, écrites, télévisuelles ou en ligne, les chiffres sont affichés sous forme de tableaux, de graphiques et même dans la plupart des paragraphes. Effectivement l’interprétation statistique du sport permet de rendre compte des évènements pour ceux qui y ont assisté comme pour ceux qui n’y étaient pas. Car le sport est avant tout une affaire de résultat. Les sportifs doivent faire une succession d’actions bien précises pour obtenir ce résultat. Tout cela peut donc se quantifier afin de mesurer l’efficacité de chacun afin d’obtenir des résumés chiffrés exploitables pour des analyses.
Exemple d’une feuille de statistiques d’un joueur en NBA (source nba.com) : les moyennes des performances de Kobe Bryant durant sa carrière.
Ces statistiques avant de servir aux parieurs, sont utilisées par les
staffs techniques afin d’améliorer la performance du joueur,
pilote (…) ou de l’équipe. Elles serviront aussi pour le
recrutement, les managers sportifs se rapportant en partie à des
rapports de recruteurs pour faire leur choix.
Cette omniprésence des statistiques dans la mesure de la performance
nous vient de l’autre côté de l’Atlantique où les différents
sports ont une culture particulière. Les phases de jeu sont très
réduites pour faire la part belle aux exploits individuels. La faible
marge entre les performances banales et les records font que la mesure
devient sacrée.
Illustrons l’interprétation des performances par les statistiques avec un exemple. L’efficiency (= évaluation) appliquée par la NBA, la ligue nord-américaine de basketball est une méthode qui fait le différentiel entre les statistiques positives et les négatives du joueur dans différents compartiments du jeu pour donner une note finale d’efficacité.
Exemple d’un classement statistique des joueurs NBA (source nba.com) : Le classement des joueurs selon leur efficacité (efficiency).
Ainsi, le meilleur joueur d’un match de basket n’est pas obligatoirement celui qui marque le plus de points. Pour récolter toutes les données nécessaires il faut un suivi constant tout au long des rencontres et la mobilisation de plusieurs personnes équipées maintenant de PC portables et tablettes style iPad avec des programmes spécifiques.
Logiciel d’analyses statistiques pour le basketball de BB-Stat.
La formule de calcul de l’évaluation en NBA :
Evaluation = ( (points + rebonds + passes décisives + interceptions + contres) ) – ( (tirs tentés – tirs réussis) + (lancers tentés – lancers réussis) + (balles perdues) )
Les statistiques de performance ne sont pas difficiles à trouver puisque, pratiquement tous les sites dédiés au sport fournissent ce genre d’information et certains sont même spécialisés dans la statistique sportive afin d’assister les parieurs comme le site Soccerstats.fr.
Statistiques de paris sportifs
Les paris sportifs sont considérés par la majorité des gens comme un divertissement mais ils deviennent une source de revenus pour certains joueurs. Le jeu disparait au profit de l’obligation de résultat. En Asie du Sud-est comme à Hong-Kong ou en Malaisie, les jeux de hasard font partie de la culture nationale. Il n’est alors pas étonnant de constater la cote de popularité des clubs de football et de basketball dans cette région ou la récente requête de Manchester United d’entrer à en bourse à Singapour. Avec l’amélioration des vitesses de connexion Internet et la démocratisation du paiement en ligne, le marché des sites de paris en ligne en parallèle aux sites de poker a subi un essor incroyable ses dernières années en France. Les paris font maintenant partie intégrante du divertissement sportif comme on peut le voir avec les campagnes de publicité entourant les matches de football sur les différentes chaînes de télévision.
Pour assister les parieurs dans leurs choix de paris, des comptes rendus des matches ou des joueurs édités peuvent être interprétés statistiquement afin de bien évaluer des athlètes, des pilotes et des équipes pour calculer leurs chances de victoire et gagner au maximum en rentabilité et bénéfices. Concrètement, ces statistiques permettent d’étudier les tendances, c’est-à-dire les évènements qui vont jouer sur le résultat : le classement d’équipes ou de joueurs, les derniers résultats, le résumé des confrontations entre deux équipes, la récurrence spécifique des résultats, la forme des joueurs…
Exemple d’un classement statistique des équipes de NBA (source nba.com) : le classement de la conférence Est de la NBA lors de la saison 2010/2011.
Exemple d’un récapitulatif statistique de deux équipes du championnat italien de football qui vont se rencontrer (source livescore.uk).
Après l’analyse de ces statistiques d’évaluation des performances, d’autres statistiques rentrent en compte, cette fois-ci pour calculer l’intérêt des côtes des bookmakers, savoir si le pari vaut le coup ou pas. Ces statistiques sont des calculs de probabilité et des études statistiques qui vont en fait diminuer le facteur chance. La démarche est relativement simple : on analyse les risques qu’un évènement se produise et on compare son analyse personnelle à celles des bookmakers afin de déterminer s’ils ont sous-estimé un résultat ou l’inverse.
Les statistiques constituent aussi l’outil principal de fixation des côtes. Dans un match de football par exemple, les bookmakers déterminent la cote qui désignera le favori, celle de l’underdog et la cote du match nul, sur la base de ces chiffres et éventuellement sur la base d’autres données complémentaires. Car il ne faut pas se fier qu’aux statistiques brutes de fonderie mais avoir des connaissances particulières sur des joueurs ou des évènements pouvant avoir une incidence (blessure, fatigues, problèmes au sein du club…) sur les résultats. C’est pour cela qu’il est généralement préconisé de se spécialiser sur un à trois sports maximum afin de posséder les connaissances suffisantes pour faire un bon parieur. A savoir qu’en France, la spécialité générale des bookmakers est le football. Si d’autres sports moins populaires vous intéressent, peut-être aurez-vous plus d’opportunités à saisir.
Les types de statistiques à utiliser dépendent de la méthode choisie pour parier et de l’optique de gain voulue, pour cette raison, ces méthodes seront qualifiées de méthodes « statistiques ». Immersion dans l’univers des parieurs sportifs pour voir comment ils procèdent…
Statistiques de paris sportifs
Le Value bet
Le Value bet est une technique de pari consistant à identifier les
erreurs des bookmakers et à en tirer profit. Dans la pratique, cette
méthode ressemble plus à une chasse aux belles opportunités qu’à un
simple pari.
Pour être efficace, cette pratique exige la maîtrise du parieur du
domaine dans lequel il s’apprête à investir. La raison en est toute
simple : le parieur doit pouvoir effectuer une analyse plus affinée que
celle du bookmaker. Car souvent, son travail ne se base que sur des
statistiques. Dans bien des cas donc, les cotes sont plus élevées
qu’elles ne devraient l’être et c’est la porte ouverte aux paris
gagnants. Le parieur doit évaluer en pourcentage les probabilités
réelles qu’un événement se produise. Un value bet est donc un pari dont
la probabilité d’occurrence de résultat est sous-estimée par le
bookmaker.
La cote d’un pari est très facilement calculable. Vous calculez la
probabilité que l’événement se produise et faites le calcul
suivant :
Cote = 1 / p
Par exemple, d’après mes observations, l’équipe sur laquelle je veux parier à 80% (soit une probabilité de 0,8) de chances de l’emporter. J’obtiens une côte personnelle de : 1/0,8 = 1,25. Donc si la cote du bookmaker est supérieure à 1,25, les chances de victoire de l’équipe sont sous-évaluées et le pari devient financièrement intéressant.
Voici un exemple pour illustrer la méthode de Value
Bet :
Ce soir, c’est le derby Olympique Lyonnais contre l’AS
Saint Etienne. Les cotes du match sont les suivantes :
Victoire de St Etienne |
Nul |
Victoire de l’OL |
1,9 |
1,4 |
1,5 |
D’après une analyse opérée sur les derniers résultats, la forme des joueurs des deux équipes (sachant que Saint Etienne a joué il ya deux jours et Lyon trois), le fait que Lyon reçoit, ainsi que le contexte très spécial d’un classico, l’OL a environ 75 % de gagner. La cote de l’OL établie par le bookmaker est de 1/1,5 = 66,67% alors que d’après l’analyse, elle devrait être de 1/75% = 1.33. Il y a donc une opportunité de gagner plus d’argent car la probabilité de victoire de l’OL est sous-estimée.
Le Sure bet
Le Sure bet la technique moyen la plus sûre pour d’arriver à rentabiliser
chaque pari. Un tel pari ne dépasse pas généralement un taux de 8 %. Le
surebet est un type de pari qui tient compte des cotes les plus élevées
de deux bookmakers différents.
Il ne reste plus qu’à faire la somme de l’inverse de chaque cote élevée
et voir si le résultat est inférieur ou non à 1. Si c’est inférieur à 1,
il y a effectivement surebet et le joueur aura alors à définir le gain
qu’il voudrait avoir et miser sur les deux résultats possibles.
Le montant à parier sur chaque bookmaker sera défini en multipliant le
gain espéré par l’inverse de la cote élevée qu’il a affichée. Au final,
il s’avèrera que le joueur aura misé sur les deux sites une somme
inférieure au montant du gain qu’il espère toucher.
Toutefois, il faudrait que le joueur ait un compte sur les deux
bookmakers et que ces derniers ne prélèvent pas de frais sur les
transactions car cela fausserait complètement les paris.
1/Cote 1 + 1/ Cote 2 + …. + 1/ Cote n < 1
Voici un exemple pour illustrer ce qu’est la méthode de
Sure Bet :
Ce weekend, c’est la finale du Masters 1000 de Miami. Cette
année, Gille Simon a réussi l’exploit d’aller jouer le
titre jusqu’au bout face à Roger Federer. Simon a fait un
tournoi étincelant, ne laissant aucune chance à ses adversaires.
Pour Federer qui vient de remporter le Masters 1000 d’Indian
Wells, les performances tout au long du tournoi on été plus
poussives. Si bien que, donné largement favori au début du tournoi,
le suisse a vu baissé sa cote. Même si elle reste élevée, on peut
observer des différences d’évaluation entre les
bookmakers.
Bookmaker 1 |
Bookmaker 2 |
|
Federer |
1.7 |
1.4 |
Simon |
2.2 |
2.6 |
1/1.7 + 1/2.6 = 0.97 < 1
Un profit sûr est réalisable en pariant sur des résultats différents
chez les deux bookmakers. Si je mise 100 euros sur Federer chez le
premier bookmaker à une cote de 1.7 et 68 euros sur Simon chez le
deuxième bookmaker à une cote de 2.6, je m’assure de faire un
profit de 2 euros quelle que soit l’issue de la rencontre
!
Calcul du résultat en cas de victoire de Federer :
- Profit chez le bookmaker 1 = 100 * (1.7-1) = 70 euros
- Perte chez le bookmaker 2 = 68 euros
- Total = 70-68 = 2 euros de profits
Calcul du résultat en cas de victoire de Simon :
- Perte chez le bookmaker 1 = 100 euros
- Profit chez le bookmaker 2 = 68 * (2.6-1) = 102 euros
- Total = 102-100 = 2 euros de profits
Le Spread Betting
Le Spread Betting, proposé par certains sites de paris, est une méthode
appliquée également par les traders notamment britanniques. Il permet de
parier non pas sur les scores mais sur les détails d’un match comme le
nombre de hors-jeu dans un match de football ou le pourcentage de
réussite de première balle dans un match de tennis. Il y a donc des
dizaines d’actions susceptibles à des paris lors d’un match. Ce type de
pari est appelé « Spread » parce qu’il se fait par rapport à une
fourchette ou un intervalle de nombre défini où il faut miser soit
au-dessus (on parle de pari acheteur), soit au-dessous (pari
vendeur).
Les paris peuvent être très originaux avec le spred betting (somme
totale des numéros des maillots).
La formule est la suivante :
Pari acheteur : Fourchette de (x-y), admettons le pari est résultat r supérieur ànbsp;x :
Si r > x alors Profit = Mise * (r – x) et
si r < y alors Perte = Mise * (x – r)
Voici un exemple pour illustrer ce qu’est la méthode de
Spread Betting :
Les Chicago Bulls reçoivent les Miami Heat et un site de paris
propose un spread betting sur le nombre de lancers francs tirés
(LFT) du match de (23-25). Comme c’est un match entre deux
grosses équipes rivales, le jeu risque d’être physique et les
fautes d’être plus fréquentes. On décide donc de parier 50
euros qu’il y aura plus de 25 LFT.
Si à la fin du match les deux équipes ont compilé 28 LFT, on
réalisera un profit de 150 euros selon le calcul suivant :
Somme misée x (Nombre de LFT – haut de la fourchette) = 50 *
(28 – 25) = 150 euros
Si par contre le nombre final de LFT est de 20 alors on aura une
perte de 250 euros selon le calcul suivant :
Somme misée x (Haut de la fourchette – nombre de LFT) = 50 x
(25 – 20) = 250 euros
La Martingale
La technique de la martingale est une pratique courante dans les casinos. Elle est appliquée sur les paris de la même manière et avec les mêmes risques à savoir que l’on peut gagner beaucoup, mais aussi perdre énormément si on est victime d’une mauvaise série. Cette technique applique une loi mathématique célèbre : la loi de poisson. Les différents résultats possibles du match doivent être limités et la succession de matches doit être assez importante pour donner à la martingale des chances d’aboutir.
Mise = (P+B)/(C-1)
Avec :
P = Montant cumulé des pertes précédentes
B = Bénéfice souhaité
C = Cote décimale
Voici un exemple pour illustrer ce qu’est la méthode de la
martingale :
Imaginons que tous les paris auxquels on prend part ont une cote de
2. On décide de faire un profit de 10 euros à chaque fois. Le but
est que si le premier pari est perdu, le deuxième doit permettre de
réaliser le même profit en remboursant le précédent et ce
jusqu’à la réalisation du pari gagnant.
Pari |
Mise (euros) |
Résultat |
Solde |
Pari 1 |
10 |
Perdu |
-10 |
Pari 2 |
20 |
Perdu |
-30 |
Pari 3 |
40 |
Perdu |
-70 |
Pari 4 |
80 |
Gagné |
+10 |
Pari 5 |
10 |
Gagné |
+20 |
Classement des sites de paris sportifs
Voici une liste des sites de paris les plus connus en France avec le classement mondial de fréquentation des sites web fourni par alexa.com* :
Sites web |
Classement alexa |
|
2 539 |
||
4 060 |
||
5 227 |
||
7 750 |
||
8 501 |
||
8 507 |
||
19 893 |
||
214 83 |
||
1 257 4455 |
*au 24/11/2011
Parier plus pour gagner plus !
Maintenant que vous connaissez les techniques de bases pour faire des
paris sportifs plus qu’un simple divertissement, vous pouvez
commencer à faire fortune ! Plus sérieusement, devenir un bon parieur
demande du temps et de la passion, conditions sine qua non. Attention,
plus la technique est poussée, plus la frontière avec l’addiction
se rapproche !
Les sites de paris proposent régulièrement de nouveaux paris vu que le
marché français est encore en pleine expansion. Les paris multiples sont
par exemple, très intéressants. Pariez sur plusieurs résultats en même
temps, tous sports confondus, ce qui diminue vos chances de gagner mais
implique une multiplication des bénéfices en cas de réussite.
En parallèle aux nouvelles formes de paris, toujours plus de disciplines
sont disponibles pour le bonheur des parieurs. Aurons-nous bientôt la
possibilité de parier sur tout et n’importe quoi? Un site français
offre déjà de parier sur des événements d’actualité (politique,
économique, people…). Pariactu.com propose par exemple de jouer
des fausses sommes d’argent (le contraire serait illégal) sur le
fait qu’Eva Joly se retire de la présidentielle avec une jolie
cote de 4,30 ou sur le sexe du futur bébé de Beyonce et Jay-Z (cote de
2,16 pour un garçon, comment calculent-ils cette probabilité,
c’est un mystère). L’enjeu est bien sûr l’amusement
sur ce site qui compte des milliers de membres. La pratique de
statistiques devient difficile sur des domaines si improbables. Mais
peut-être cela sera bientôt possible. Attention alors aux dérives, car
rappelons-le, pour beaucoup, les paris ne sont pas un jeu!